L'impact de la COVID-19 sur les médias au Canada
Bien que les informations qu'ils nous fournissent en cette période de crise sanitaire sont essentielles, nos médias ne sont pas insensibles aux répercussions économiques de la COVID-19.
Voici un bilan de l'impact qu'a eu la COVID-19 sur les médias au Canada.
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Les médias relaient des informations importantes, voire essentielles en ce contexte de pandémie mondiale, et souvent gratuitement. Malheureusement, ils ne sont pas insensibles au ralentissement économique provoqué par la COVID-19.
La fuite des revenus publicitaires était déjà problématique avant l'arrivée de cette crise, mais avec le récent ralentissement des activités commerciales, plusieurs médias ont annoncé que ces revenus ont chuté d'environ 60%, ce qui a provoqué de nombreuses mises à pied et réductions salariales. Ottawa, dont les 595 millions de dollars dédiés à soulager la presse écrite qui avaient été annoncés en 2019 se faisaient toujours attendre jusqu'ici, a réagi suite à l'annonce de mises à pied de 143 employé·e·s des journaux de la CN2i, indiquant que la majorité des 30 millions de dollars prévus pour sa campagne de sensibilisation sur la COVID-19 seraient investis dans des médias canadiens et que le comité consultatif nécessaire au processus d''attribution de crédits d'impôt destinés à la presse écrite était (enfin) formé. Comme vous le verrez plus bas, cette intervention n'aura pas suffit pour éviter d'autres mises à pied et fermetures, et de plus en plus de voix s'élèvent pour demander une intervention immédiate du gouvernement avant que la situation ne devienne irréparable.
Nous mettrons cette liste à jour au fur et à mesure que cette crise évolue. Si vous avez des informations à nous transmettre, n'hésitez pas à nous écrire : les-amis@les-amis.ca
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NB ∙ Considérant que plusieurs sources ont arrondi leurs données et que seules les informations que nous avons trouvées sont comptabilisées, le chiffre ci-haut ne correspond probablement pas au nombre exact de mises à pied dans le milieu médiatique canadien et devrait plutôt servir de point de repère. Puisque les chances sont fortes que des nouvelles concernant des publications locales indirectement affectées par la pandémie ne se soient pas rendues jusqu'à nous, nous estimons que le nombre réel de mises à pied est probablement supérieur.
Radio-Canada annonce l'abolition de 16 postes à Radio-Canada International (RCI) dans le cadre d'une restructuration.L'équipe de RCI retréciera donc de nouveau et ne comptera plus que neuf employé.e.s, alors qu'il y en avait plusieurs centaines auparavant.
Le Groupe TVA annonce la suppression d'environ 20 postes.Le contexte de la pandémie aurait été cité pour expliquer ces mises à pied.
TVA Sports annonce la modification de son offre, qui entrainera 17 mises à pied.
Le Journal de Québec annonce l'abolition d'une quinzaine de postes.
La supression temporaire des éditions papier en semaine des six journaux de la CN2i devient permanente.Un cinquantaine d'employé.e.s parmi les 143 qui avaient temporairement été mis à pied en mars seront réembauchés, alors que les pertes d'emploi deviendront permanentes pour les quelques 90 autres.
Suite à cette annonce, le 17 juin, TC Transcontinental annonçait la fermeture permanente de deux de ses usines,qui étaient principalement dédiées à l'impression des journaux de la CN2i.
Malgré des mesures prises à la mi-mars pour sauver les meubles, le magazine culturel québécois Voir annonce qu'il cessera ses activités pour de bonet abandonne l'idée d'une relance en septembre. Les sept personnes temporairement mises à pied perdront donc définitivement leur emploi en plus des deux autres qui œuvraient encore pour le magazine durant la crise.
Brunswick News Inc. ferme définitivement les neuf bureaux de ses journaux hebdomadaire du Nouveau-Brunswick.La publication des hebdomadaires et la distribution des circulaires avaient déjà été suspendues au mois d'avril, ce qui avait entraîné plusieurs mises à pied temporaires que nous ne sommes pas en mesure de chiffrer pour l'instant. Il semblerait que les autres employé.e.s qui ont conservé leur emploi au mois d'avril demeureront en poste malgré la nouvelle annonce.
Postmedia Network annonce la fermeture permanente de 15 journaux locaux en Ontario et au Manitoba à partir du 4 mai 2020. En plus d'environ 80 mises à pied, cadres, gestionnaires et employé·e·s verront leur salaire réduit.
Brunswick News suspend la publication de ses hebdomadaires et la distribution de ses circulaires.La plupart des employé.e.s impliqué.e.s dans la production de ces journaux et circulaires auraient été mis à pieds temporairement.
Torstar, qui possède plusieurs journaux distribués un peu partout au Canada dont le Toronto Star, annonce l'élimination de 85 postes.
Quelques 300 employés syndiqués de la Winnipeg Free Press ont accepté des compressions salariales allant de 12% à 20% ou jusqu'au salaire minimum pour une durée de deux semaines.
The Canadian Jewish News (CJN) annonce la fin de ses activités. Selon les informations que nous avons trouvés, CJN aurait embauché une cinquantaine d'employés en 2013.
Métro Média annonce la mise à pied de 40% de ses employés, soit 23 personnes en plus de réduction de temps de travail pour au moins 17 autres.
Québecor annonce la mise à pied de 10% de ses effectifs, ce qui représent environ 1010 emplois.
Cogeco met à pied 130 employés.
La Presse annonce une baisse de salaire de 10% pour ses employés syndiqués et ses cadres.
Ottawa annonce des mesures d'aide pour les médias.
RNC média annonce quatre mises à pied en Abitibi-Témiscamingue, au Québec.
La Coopérative nationale de l'information indépendante (CN2i), qui a succédé au Groupe Capitales Médias en tant que propriétaire des quotidiens Le Droit, Le Soleil, La Voix de l'Est, Le Quotidien/Le Progrès, La Tribune et Le Nouvelliste, annonce la mise à pied de 143 de ses 350 employés et la suspension des éditions imprimés de ses journaux en semaine.
SaltWire Network, propriétaire de 35 hebdomadaires et quotidiens dans les martimes, annonce la mise à pied de 40% de ses employés, soit 240, et la suspension de ses publications hebdomadaires.
Urbania demande au personnel du magazine d'accepter une baisse de salaire de 20% et met six personnes à pied.
Ici Médias, propriétaire de 22 hebdomadaires éparpillés un peu partout au Québec, aurait mis une centaine de ses employés à pied, soit environ la moitié de ses effectifs.
Gravité Média, qui détient plusieurs hebdomadaires en Montérégie au Québec aurait mis à pied 32 salariés.
Lexis Média (Abitibi-Témiscamingue, QC), proptiétaire du journal Le Citoyen, annonce des mises à pied additionnelles. Son équipe, qui en temps normal comptait 28 employés, est réduite à quatre personnes.
Québec Science réduit le temps de travail de son équipe de journalistes à quatre jours par semaine et ne mettra pas la version papier de son édition « avril-mai » en vente en kiosque.
À Halifax en Nouvelle-Écosse, l'hebdomadaire The Coast met près de ving employés à pied et annonce qu'il cessera de publier son édition imprimée.
La CBC décide de concentrer ses effectifs chez CBC News Network et suspend ses bulletins de nouvelles locaux à l'exception de celui de CBC North.
Le Magazine Voir annonce la mise à pied de sept employés.
Le magazine torontois The Hockey News met à pied huit de ses employés.
Le Citoyen (Rouyn, QC) annonce la mise à pied de 60% des journalistes avec lequel il collabore.